Alors que les violents affrontements persistent dans l’Est de la République Démocratique du Congo entre les Forces Armées et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, la Première ministre Judith Suminwa a fermement exclu toute possibilité de dialogue avec les agresseurs lors d’une récente conférence de presse à Goma. Elle a affirmé suivre la position du président Tshisekedi, refusant toute négociation avec ce mouvement politico-militaire qu’elle accuse d’agression.

Cette déclaration intervient dans un contexte où le président angolais, médiateur désigné par l’Union africaine, tente de faciliter une rencontre entre Tshisekedi et Kagame pour promouvoir la paix dans la région. Cependant, les mécanismes diplomatiques actuels visent principalement à contraindre les agresseurs à cesser leurs actions hostiles, sans impliquer de négociations directes.

Malgré ces efforts diplomatiques, la situation sur le terrain demeure volatile avec une expansion continue des rebelles du M23, exacerbant les tensions dans une région déjà troublée par l’activisme de multiples groupes armés, y compris les ADF-MTM.

L’avenir semble incertain alors que les pourparlers de paix de Luanda et de Nairobi restent au point mort, et que les deux dirigeants, Tshisekedi et Kagame, semblent diverger sur les approches nécessaires pour résoudre ce conflit. Pendant ce temps, le M23 renforce sa présence et intensifie ses opérations, même au-delà des frontières congolaises.

Delphin Kankolongo

La détérioration continue de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), marquée par les offensives des rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise, a pris une dimension internationale avec l’intervention du président angolais João Lourenço, médiateur désigné par l’Union africaine. En visite d’État à Abidjan (Côte d’Ivoire), Lourenço a abordé la crise lors d’une conférence de presse conjointe avec le président ivoirien Alassane Ouattara.

Lourenço a annoncé que des négociations sont en cours pour organiser une rencontre imminente entre les présidents Paul Kagame du Rwanda et Félix Tshisekedi de la RDC, visant à résoudre la crise dans l’est du pays.

Il a souligné l’urgence d’appliquer les initiatives de paix existantes, telles que l’accord de Luanda qui vise le retrait des rebelles du M23 des zones qu’ils occupent dans l’Est congolais.

Pendant ce temps, la RDC est confrontée à une escalade de l’activité des groupes armés, notamment le M23 et les rebelles ADF-MTM dans le Nord-Kivu. Les pourparlers de paix sont suspendus, les combats violents persistent et les tensions entre les présidents Tshisekedi et Kagame demeurent, chacun ayant récemment renouvelé son équipe ministérielle des Affaires étrangères. En parallèle, le M23 annonce une expansion continue, avec la nomination de représentants à l’étranger, alimentant ainsi les préoccupations pour la stabilité régionale.

Delphin Kankolongo

Dans une démonstration de solidarité et de soutien envers les populations déplacées du Nord-Kivu, Judith Suminwa a remis des tonnes de vivres, des lits, des médicaments et autres produits de première nécessité aux représentants de ces populations ainsi qu’au Gouverneur militaire du Nord-Kivu. Cette initiative s’inscrit dans une série d’actions du Gouvernement visant à répondre aux besoins des compatriotes affectés par la violence et la barbarie des RDF.

Aide aux déplacés de Mugunga

Lors d’une visite au camp de déplacés de Mugunga, récemment touché par un bombardement rwandais, Judith Suminwa a affirmé l’engagement du Gouvernement : « Nous sommes là pour mettre tous les moyens possibles pour qu’on trouve une solution à votre problème. » Cette déclaration reflète la détermination des autorités à trouver des solutions durables pour les populations affectées par le conflit.

Rencontre avec les forces vives du Nord-Kivu

Le 26 juin 2024, une rencontre avec les forces vives du Nord-Kivu a eu lieu, soulignant l’importance d’aller à la rencontre des communautés locales pour trouver des solutions pérennes. Cette approche participative est essentielle pour instaurer la paix et favoriser le développement dans la région.

Inspection des travaux d’infrastructure

Le 27 juin 2024, Judith Suminwa a inspecté les travaux d’asphaltage de la Route du port à Goma, un projet crucial pour le développement touristique et économique de la ville. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Pilier 3 du programme de développement du Gouvernement, axé sur l’amélioration des infrastructures pour stimuler la croissance économique.

Solidarité avec les populations de Bukavu

Le 25 juin 2024, une visite aux populations affectées par l’incendie qui a détruit plus de 50 maisons dans le quartier Nyamugo à Bukavu a mis en lumière la nécessité d’une solidarité accrue pour la reconstruction des communautés. Cette initiative s’inscrit dans les Piliers 4 et 5 du programme gouvernemental, qui mettent l’accent sur la résilience communautaire et la reconstruction post-catastrophe.

Delphin Kankolongo

Rutshuru, RDC – De nouveaux affrontements ont éclaté entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le groupe rebelle M23 dans la matinée de ce jeudi 27 juin 2024. Les combats ont commencé dès 3h du matin aux alentours du village de Lailai, situé à moins de cinq kilomètres au sud de la cité de Miriki, en territoire de Lubero.

Déplacements massifs de la population

Les affrontements ont provoqué des mouvements de population significatifs. Les habitants de Kimaka, un village voisin de Lailai, ont commencé à fuir vers Miriki. Selon des sources locales, trois bombes lancées par le M23 ont frappé l’ouest de Miriki, entraînant une nouvelle vague de déplacements vers l’agglomération de Luofu.

Situation sur le terrain

Les FARDC, appuyées par les jeunes résistants Wazalendo, tentent de contenir l’avancée du M23 vers Miriki. Les combats sont particulièrement intenses dans cette zone, avec des échanges de tirs signalés depuis les premières heures de la journée. Un habitant de Lailai a témoigné de la situation en déclarant :

“Depuis 3h du matin, les affrontements entre le M23 et les FARDC sont en cours dans notre village. De nombreux habitants de Kimaka se déplacent vers Miriki, et trois bombes du M23 sont tombées à l’ouest de Miriki, poussant les habitants à fuir vers Luofu.”

Contexte régional

Ces nouveaux combats surviennent dans un contexte déjà tendu dans l’est de la RDC, où les affrontements entre groupes armés et les forces gouvernementales sont fréquents. Récemment, le camp de déplacés de Mugunga a été frappé par une bombe, tuant 15 personnes. Lors de sa visite au camp, la Première Ministre Judith Suminwa a rassuré les déplacés en déclarant :

Delphin Kankolongo

Mercredi soir, la Première ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa, a pris la parole devant un groupe de représentants des forces vives au gouvernorat de la province du Nord-Kivu. Cette intervention survient à la suite d’une réunion prolongée du Conseil provincial de sécurité, au cours de laquelle elle a souligné les défis spécifiques rencontrés par les 26 provinces du pays.

Elle a mis en avant l’importance d’une approche directe et de la nécessité de comprendre les réalités sur le terrain, soulignant que « ce que l’on sait est une chose, mais le fait de venir ici et d’échanger avec les personnes confrontées à ces problèmes nous permet d’envisager les solutions de manière différente. »

Les discussions ont été marquées par la remise de mémorandums par les diverses composantes des forces vives et des partis politiques présents. Chaque groupe a exprimé ses préoccupations et attentes, auxquelles la Première ministre s’est engagée à répondre attentivement. Dans son discours, elle a spécifiquement mis l’accent sur la situation des personnes déplacées, soulignant la nécessité urgente de solutions durables.

« Il est temps d’œuvrer pour que les plaies se cicatrisent de manière pérenne », a-t-elle affirmé, appelant à une action concertée et efficace pour améliorer les conditions de vie des populations vulnérables de la région. La réunion a été perçue comme un pas significatif vers une approche plus inclusive et proactive pour résoudre les défis complexes auxquels fait face le Nord-Kivu et d’autres provinces de la RDC.

Delphin Kankolongo

À la clôture de la session ordinaire de mars 2024, le Président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo, Vital Kamerhe, a choqué le pays en divulguant les détails financiers des députés nationaux. Selon ses déclarations, chaque législateur touche un salaire mensuel extravagant de 14 millions de Francs congolais, soit environ 5000 USD, accompagné de divers avantages. Cette révélation a déclenché une onde de choc à travers le pays, suscitant une réaction immédiate de divers acteurs politiques.

Le parti de Jean-Marc Kabund, l’Alliance pour le Changement, s’est vivement prononcé sur cette affaire. Ghislain Mwanji, cadre éminent du parti, a accusé Vital Kamerhe de mentir délibérément au sujet des rémunérations des députés. Mwanji a qualifié Kamerhe de

Dénonçant ce qu’il perçoit comme une supercherie politique flagrante.

Delphin Kankolongo

Goma, RDC – La Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa, a poursuivi sa tournée dans l’est du pays en arrivant à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Cette visite fait suite à son passage au Sud-Kivu, où elle a présidé la cérémonie marquant le retrait de la MONUSCO de cette province.

À sa descente d’avion, la cheffe du gouvernement a exprimé l’importance symbolique et pratique de cette visite. « C’est ma première fois en tant que Première ministre de venir à Goma, au Nord-Kivu, une province meurtrie », a-t-elle déclaré. Elle a souligné la nécessité de rencontrer les habitants, les autorités provinciales, locales et les chefs coutumiers pour échanger sur les ajustements nécessaires aux interventions gouvernementales.

Lors de ses premiers mots à Goma, Judith Suminwa a insisté sur l’importance de commencer sa tournée par les provinces affectées par la guerre.

Elle a ajouté que cette démarche vise à démontrer la solidarité du gouvernement envers une population résiliente, et particulièrement envers les femmes. « Nous sommes là et ce ne sont pas des populations abandonnées », a-t-elle affirmé, soulignant l’engagement du gouvernement à ajuster ses interventions en fonction des réalités locales.

Delphin Kankolongo

Jean Lucien Bussa, nouveau ministre du Portefeuille de la République démocratique du Congo (RDC), a souligné les attentes du gouvernement envers la société pétrolière Cobil SA lors d’une rencontre mardi dans son cabinet. Cette réunion s’inscrit dans le cadre des consultations initiées par le ministre depuis une semaine, visant à intégrer la vision du Président Tshisekedi.

Cette déclaration met en lumière les priorités du gouvernement en matière de gestion des ressources pétrolières : une contribution significative au budget national et une gouvernance transparente et responsable. Bussa a insisté sur le rôle crucial que doit jouer Cobil dans le développement économique et social du pays, en alignant ses opérations avec les objectifs nationaux de bonne gouvernance et de satisfaction des besoins des citoyens.

La réunion avec Cobil SA marque le début d’une série de consultations entre le ministre du Portefeuille et diverses entreprises publiques et privées, visant à aligner leurs stratégies avec la vision du Président Tshisekedi pour une RDC plus prospère et mieux gouvernée.

Delphin Kankolongo

Le lundi 24 juin 2024, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, a dirigé sa première réunion de la Troïka stratégique en présence du ministre du Budget, Aimé Boji, de son vice-ministre, O’neige Nselew, ainsi que de la gouverneure de la Banque Centrale du Congo, Kabedi Mulanga. Cette rencontre avait pour objectif d’examiner en profondeur les indicateurs macroéconomiques afin de mettre en place des stratégies efficaces pour endiguer l’inflation, malgré les chocs exogènes et endogènes.

La cellule de communication du ministère des Finances a précisé que les discussions ont porté sur la situation du cadre macroéconomique, incluant les taux d’inflation et les taux de change. Le ministre Fwamba Likunde a expliqué qu’un resserrement de la politique monétaire à l’international, ainsi que les politiques restrictives des différentes banques centrales, ont permis de maîtriser les tendances inflationnistes du marché. Il a ainsi été projeté un taux d’inflation moyen de 3,5% à l’international avec une croissance de 3% en 2024.

Sur le plan intérieur, le ministre a révélé que le taux d’inflation annuel de la RDC s’élève à environ 21%, avec une dépréciation de la monnaie d’environ 6%. Pour répondre à cette situation, des mesures ont été proposées, y compris les directives du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, telles que la suppression des paiements au guichet de la Banque Centrale du Congo et la coordination des politiques monétaires et budgétaires entre le gouvernement et la Banque Centrale.

En outre, le ministre des Finances a annoncé la reprise des réunions du comité technique de PTR (Plan Trésorier de l’État) et l’alignement de ce plan sur les niveaux de liquidité du marché bancaire. Des mesures de supervision supplémentaires ont été recommandées à la Banque Centrale pour améliorer la qualité des dépenses publiques avec plus de rigueur et de rationalité.

Delphin Kankolongo

Depuis fin 2021, le Nord-Kivu, une province de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), est le théâtre de violents affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la rébellion du M23. Dans ce contexte de conflit, un groupe de jeunes congolais, âgés de 18 à 25 ans, s’est levé pour défendre leur pays. Se désignant comme les « Wazalendo », ces résistants patriotes ont pris les armes pour repousser les rebelles et protéger leur territoire.

Les Wazalendo, en collaboration avec l’armée congolaise, ont réussi à repousser les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, loin de la cité de Sake, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma. Katembo Faustin, commandant des FAR-W Group (Forces Armées des Résistants Wazalendo), a exprimé la détermination et l’esprit de résistance qui animent ces jeunes : « Nous faisons tout pour protéger Sake. » Selon lui, l’union entre le gouvernement et les Wazalendo a été déterminante pour repousser l’ennemi.

Innocent Mihigo, un combattant des Forces Armées des Résistants Wazalendo, a souligné la motivation des jeunes résistants : « Si j’ai décidé de prendre les armes, c’est pour défendre mon pays, honorer le drapeau national et donner de l’espoir à mes compatriotes congolais. » Cet engagement témoigne de l’amour et de l’unité qui les poussent à lutter pour la protection de leur territoire.

Toutefois, cette résistance n’est pas sans controverse. Des organisations de défense des droits de l’homme ont reconnu l’esprit patriotique des Wazalendo mais ont également dénoncé des violations des droits humains par certains combattants. Moïse Hangi, un activiste, a appelé le gouvernement à encadrer ces jeunes pour prévenir de tels abus : « Il est nécessaire que le gouvernement surveille les jeunes et les encadre pour éviter des actes contraires à la loi. »

La cité de Sake, autrefois peuplée, est aujourd’hui comparée à une cité fantôme. Les habitants ont fui les combats, laissant derrière eux une ville déserte. Sake est considérée comme le dernier rempart sécuritaire avant Goma, ce qui rend sa protection cruciale. Les Wazalendo patrouillent quotidiennement pour prévenir toute infiltration rebelle.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné fermement les récentes attaques des rebelles du M23, qui ont causé des pertes civiles et blessé un Casque bleu de la MONUSCO. La communauté internationale suit de près la situation dans le Nord-Kivu, où les combats entre les FARDC et les rebelles du M23 se poursuivent.

Delphin Kankolongo