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RDC : Le Ministre de la Justice Constant Mutamba Dénonce l’Expulsion Arbitrale d’un Diplomate Français à Kinshasa et Engage des Poursuites Contre les Responsables (Communiqué)

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Kinshasa, 26 août 2024 – Le ministre de la Justice de la République Démocratique du Congo (RDC) a vivement dénoncé l’expulsion arbitraire d’un diplomate français survenue le 23 août dernier dans la commune de Gombe à Kinshasa. Cet incident, qualifié d’illégal et d’injustifiable, a été orchestré sur la base d’une réquisition d’information émise par un magistrat du parquet, entraînant l’exécution d’un jugement que le ministre a décrit comme « inique ».

Selon le communiqué officiel publié ce lundi, l’expulsion a été réalisée sans aucun fondement juridique, ce qui constitue une violation des conventions internationales sur les immunités diplomatiques. Le ministre de la Justice a exprimé sa ferme condamnation de cet acte, soulignant l’importance de protéger les représentants diplomatiques et de respecter les protocoles en vigueur.

En réponse à cette violation flagrante du droit, l’Auditeur général des Forces Armées de la RDC (FARDC) a été saisi pour engager des poursuites contre les auteurs de cette forfaiture. Le communiqué indique que plusieurs individus impliqués dans cet incident, y compris des agents du parquet et des membres de la police, ont déjà été placés en détention.

Le ministre a réaffirmé la volonté du gouvernement de veiller à ce que de telles infractions ne restent pas impunies, et a promis une enquête approfondie pour établir toutes les responsabilités. Cet incident a non seulement mis à l’épreuve le système judiciaire congolais, mais a également soulevé des inquiétudes au sein de la communauté internationale, qui attend des mesures concrètes pour garantir le respect du droit diplomatique.

Delphin Kankolongo

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CAF 2024 : Le FC Féminin Mazembe Remporte la Ligue des Champions après sa Victoire 1-0 contre l’AS FAR du Maroc en Finale

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Le Football Club Féminin Mazembe de la République démocratique du Congo (RDC) a réalisé un exploit historique en devenant, ce samedi soir, champion d’Afrique après avoir battu l’Association Sportive des Forces Armées Royales du Maroc (AS FAR) sur le score de 1-0. Cette victoire, décrochée au stade Mahmed d’El Jadida, au Maroc, marque la consécration des Congolaises lors de la finale de la Ligue des Champions Féminine 2024 de la Confédération Africaine de Football (CAF).

L’unique but de la rencontre a été inscrit dès la 10ᵉ minute par Marlène Kasaj Yav, qui a transformé un penalty avec sang-froid. Malgré les tentatives répétées de l’AS FAR pour égaliser, la défense solide des joueuses de Mazembe a tenu bon jusqu’au coup de sifflet final, leur offrant une victoire méritée.

À la mi-temps, le score de 1-0 en faveur de Mazembe témoignait de leur domination stratégique, grâce notamment à une organisation rigoureuse et une performance collective remarquable. En dépit de la pression exercée par leurs adversaires marocaines dans la seconde période, les Congolaises ont su préserver leur avantage pour inscrire leur nom dans l’histoire du football féminin africain.

Ce sacre représente un moment de fierté pour la RDC et met en lumière le talent croissant des équipes féminines dans un domaine souvent dominé par les formations masculines. Le triomphe du Football Club Féminin Mazembe est une inspiration pour le sport congolais et une preuve de la montée en puissance du football féminin sur le continent.

Le président de Mazembe, ainsi que les supporters congolais, ont salué cette performance exceptionnelle qui témoigne de la qualité et de l’engagement des joueuses. Ce succès pourrait également ouvrir de nouvelles perspectives pour le développement du football féminin en RDC.

Delphin Kankolongo

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Affaire Firmin Mvonde : « En cas de blanchiment des capitaux, c’est à l’accusé de prouver son innocence, et non à l’accusateur » (Professeur Carlos Mupili)

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Le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a annoncé ce vendredi l’ouverture d’une enquête sur des allégations visant Firmin Mvonde, procureur général près la Cour de cassation. Cette initiative fait suite à une révélation du média Africa Intelligence concernant l’acquisition d’un immeuble à Bruxelles d’une valeur estimée à 900 000 euros.

Les Institutions Mobilisées

Dans un communiqué officiel, le ministre a précisé que l’Inspection Générale des Finances (IGF), la Cellule Nationale des Renseignements Financiers (CENAREF) et l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) seront impliquées dans les investigations. Ces institutions devront déterminer l’origine des fonds ayant permis cette acquisition et répondre aux préoccupations sur une éventuelle violation des lois en matière de blanchiment des capitaux.

Une Approche Juridique Rigoureuse

Selon le professeur Carlos Mupili, spécialiste en droit de la preuve numérique, le cadre légal applicable dans ce type de dossier repose sur l’inversement de la charge de la preuve :

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“En matière de lutte contre le blanchiment des capitaux, la preuve n’incombe pas à celui qui allègue, mais à la personne mise en cause.”

Cette approche oblige Firmin Mvonde à justifier la légalité des ressources ayant servi à l’achat de l’immeuble.

Le Profil du Magistrat Mis en Cause

Firmin Mvonde, 64 ans, est un magistrat de carrière nommé procureur général près la Cour de cassation en juillet 2022. Originaire du Kongo Central et diplômé en droit privé judiciaire de l’Université de Kinshasa, il a occupé divers postes dans le système judiciaire congolais, notamment à Lubumbashi, Mbuji-Mayi et Bukavu.

Vers une Transparence Renforcée

Constant Mutamba a souligné que cette enquête vise à garantir la transparence et à préserver la confiance des citoyens envers les institutions judiciaires. Toutefois, aucune durée précise pour les investigations n’a été annoncée.

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Delphin Kankolongo

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Félix Tshisekedi Rend un Dernier Hommage au Lieutenant-Colonel Théodore Mpoyi Mukuna, Figure Éminente de la Garde Républicaine

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Le samedi 23 novembre 2024, le camp Colonel Tshatshi, situé dans la commune de Ngaliema à Kinshasa, a été le théâtre d’une cérémonie solennelle en l’honneur du Lieutenant-Colonel Théodore Mpoyi Mukuna. Décédé récemment, cet officier supérieur occupait le poste de Directeur de l’Administration du Régiment blindé de la Garde républicaine.

Le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en sa qualité de Commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), a conduit cette cérémonie d’hommage national.

Une perte incommensurable pour les FARDC

Le général de brigade Désiré Mulumba Kabanangi, commandant second de la Garde républicaine en charge de l’administration et de la logistique, a exprimé toute l’étendue de la perte subie par les forces armées :

“La disparition du Lieutenant-Colonel Théodore Mpoyi Mukuna est une perte énorme pour la Garde républicaine au moment où les Forces armées de la RDC avaient encore besoin de lui.”

Un parcours exceptionnel

Diplômé d’État-major, le Lieutenant-Colonel Mpoyi Mukuna combinait expertise militaire et savoir académique. Il était titulaire d’une licence en Géologie appliquée de l’Université de Lubumbashi, ainsi que d’un diplôme d’ingénieur géologue obtenu à l’Académie militaire du Soudan. Ces compétences techniques et stratégiques faisaient de lui un atout majeur pour les FARDC, en particulier au sein de la Garde républicaine.

Cette cérémonie a également été marquée par la présence des membres de sa famille, de ses collègues, et d’autres hautes personnalités militaires et civiles. Tous ont salué la mémoire d’un officier dévoué et visionnaire, dont les contributions continueront d’inspirer les générations futures.

Le Lieutenant-Colonel Théodore Mpoyi Mukuna laisse derrière lui un héritage de loyauté, de compétence et de service exemplaire à la nation congolaise.

Delphin Kankolongo

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Nord-Kivu : Deux Civils Blessés à Sake par des Bombardements au Cœur des Affrontements Intenses entre le M23 et les FARDC

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La cité de Sake, située à 27 kilomètres à l’ouest de Goma, a une fois de plus été la cible de bombardements dans la nuit de jeudi à vendredi, alors que les affrontements se poursuivent entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.

Selon Kamasi Muhemeri, membre de la société civile de Kamuronza, territoire de Masisi, deux bombes ont frappé la cité aux alentours de 2h du matin, blessant deux civils. « Les combats se sont concentrés autour des collines Vunano, Rutobogo, Kiuli et Kimoka, sur les axes Sake-Kirotshe, Sake-Mushaki, et Sake-Kitshanga », a-t-il précisé.

Les sources locales rapportent que l’attaque a été menée par le M23, une rébellion armée dont les activités sont dénoncées pour leur soutien présumé par le Rwanda. Ces événements aggravent davantage la situation sécuritaire déjà fragile dans cette région de l’est du pays.

La population de Sake, régulièrement exposée à des violences et des bombardements, continue de payer un lourd tribut dans ce conflit. Les blessés, tous des civils, ont été pris en charge par les structures locales de santé.

Delphin Kankolongo

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Conseil des Ministres : Félix Tshisekedi Préside la 23e Réunion Focalisée sur la Sécurité, la Santé Publique et la Réforme de la Paie des Enseignants

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Kinshasa – Ce vendredi 22 novembre 2024, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a présidé la 23ème réunion du Conseil des ministres à la Cité de l’Union africaine, dans la commune de Ngaliema. Cette séance stratégique, tenue en présence des membres du gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, a abordé des thématiques majeures liées à la gouvernance nationale.

Thèmes abordés au Conseil

Dans son intervention préliminaire, le Chef de l’État a communiqué sur des orientations essentielles pour l’action gouvernementale. Plusieurs dossiers cruciaux figuraient à l’ordre du jour, notamment :

  1. L’état et l’administration du territoire : Un exposé détaillé a été présenté pour faire le point sur les enjeux et défis dans la gestion territoriale, notamment dans les zones rurales et urbaines.
  2. La situation sécuritaire : Le Conseil a examiné la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire national, marquée par des tensions persistantes dans l’Est du pays et les efforts entrepris pour stabiliser les zones affectées par les conflits.
  3. La santé publique et la lutte contre le virus Mpox : Les ministres ont évalué les progrès de la campagne de lutte contre le virus Mpox, un enjeu sanitaire majeur qui mobilise des ressources nationales et internationales.
  4. La paie des enseignants : Une attention particulière a été portée aux irrégularités constatées dans le système de rémunération des enseignants. Des actions prioritaires ont été définies pour résoudre ces anomalies, reflétant l’engagement du gouvernement envers le secteur éducatif.

Perspectives et priorités

Cette réunion s’inscrit dans le cadre des efforts continus du gouvernement pour répondre aux défis multidimensionnels de la nation, en veillant à l’amélioration des conditions de vie des citoyens et au renforcement des institutions. La gestion territoriale, la sécurité, la santé publique et l’éducation demeurent des axes prioritaires dans l’agenda de la coalition au pouvoir.

Le Président Tshisekedi a appelé à une mobilisation collective et à une exécution rigoureuse des décisions prises afin de garantir des résultats concrets pour la population.

Delphin Kankolongo

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Révision de la Constitution : « Hier, elle a été changée, aujourd’hui, elle peut l’être » (Fifi Masuka)

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La gouverneure de la province du Lualaba, Fifi Masuka Saini, a récemment exprimé son opinion sur une éventuelle révision ou un changement de la Constitution de la République démocratique du Congo (RDC). Lors d’une intervention publique, elle a souligné son soutien à la vision du chef de l’État tout en appelant à une réflexion collective et pragmatique sur cette question sensible.

Une ouverture à l’adaptation constitutionnelle

Pour Fifi Masuka, la Constitution n’est pas immuable. « Hier, elle a été changée, aujourd’hui, elle peut l’être », a-t-elle affirmé, insistant sur la nécessité de considérer les avantages potentiels qu’une modification pourrait apporter à la société congolaise.

“Si le changement peut nous procurer la paix et le bien-être social, je suis pour”a-t-elle ajouté, tout en précisant qu’elle s’engage à contribuer activement au débat national.

Dans cette optique, une équipe dédiée a été mise en place pour analyser les éventuels impacts et opportunités qu’une révision constitutionnelle pourrait offrir.

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“Nous donnerons notre avis, que ce soit pour le changement ou la révision. Nous sommes prêts”a déclaré la gouverneure avec assurance.

Un soutien à la vision présidentielle

Fifi Masuka a également réaffirmé sa loyauté envers la vision du président Félix Tshisekedi, qui prône un Congo en paix et résolument tourné vers le développement. Selon elle, toute modification de la Constitution doit s’inscrire dans une dynamique d’amélioration du bien-être collectif et de renforcement des institutions démocratiques.

Un débat au cœur des enjeux nationaux

La question d’une révision constitutionnelle suscite un vif débat en RDC, opposant partisans et détracteurs. Si certains y voient une opportunité d’adapter le texte fondamental aux réalités actuelles, d’autres redoutent une remise en cause des principes démocratiques établis.

Fifi Masuka, pour sa part, appelle à une approche constructive et apaisée :

“Il est essentiel que ce débat soit mené dans l’intérêt supérieur de la nation, avec une participation large et inclusive des différentes parties prenantes.”

Delphin Kankolongo

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Nord-Kivu : Judith Suminwa à Goma pour Enquêter sur l’Évolution de l’État de Siège et les Perspectives de Transition Vers une Administration Civile

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Goma, 22 novembre 2024 – La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a atterri ce vendredi à Goma, dans le Nord-Kivu, pour une mission stratégique visant à évaluer l’état de siège imposé dans les provinces de l’Est de la République Démocratique du Congo.

Cette visite, marquée par l’accueil du Gouverneur militaire et des forces vives locales, intervient dans un contexte de longue insécurité qui frappe cette région depuis des décennies.

Mandatée par le Président de la République, la Cheffe du Gouvernement a pour mission de réaliser un état des lieux des mesures transitoires mises en place, d’engager des discussions avec les acteurs locaux et de définir les actions nécessaires pour une transition vers une administration civile.

Ce déplacement s’inscrit dans une dynamique plus large de rétablissement de la paix et de la sécurité, avec un accent particulier sur la consolidation des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et la protection des populations civiles.

La Première Ministre devra notamment évaluer l’efficacité des actions en cours pour contrer les groupes armés et restaurer l’autorité de l’État dans cette zone en proie à des violences récurrentes.

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Delphin Kankolongo

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Conflit à l’Est : Berlanga Martinez, Ambassadeur de l’UE, et Thérèse Kayikwamba Échangent sur le Retrait des Forces Rwandaises et le Soutien au M23

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Lors d’une rencontre à Kinshasa ce vendredi, l’ambassadeur de l’Union européenne en République Démocratique du Congo, Berlanga Martinez, a réaffirmé la position de son organisation concernant la crise actuelle liée à l’agression rwandaise.

Dans des échanges avec la ministre d’État en charge des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Wagner Kayikwamba, M. Martinez a souligné la nécessité immédiate du retrait des forces rwandaises du territoire congolais et de la cessation du soutien à la rébellion du M23.

“J’ai pu réitérer notre position sur ce que nous avons déjà exprimé à plusieurs reprises publiquement, en demandant le retrait des forces rwandaises et l’arrêt du soutien au mouvement M23”a déclaré l’ambassadeur européen.

Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays voisins, où la République Démocratique du Congo accuse le Rwanda de soutenir activement le M23, un groupe armé responsable de multiples attaques dans l’est du pays.

L’ambassadeur a également insisté sur l’importance de parvenir à un accord de paix durable, qui non seulement répondrait à la crise actuelle, mais garantirait aussi la prévention de futures escalades de violence.

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Delphin Kankolongo

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Amélioration des Conditions des Enseignants : Raisa Malu et les Députés du Groupe 3 Alliances Mobilisés pour la Création d’un Environnement Scolaire Sûr et Inclusif

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Kinshasa, l’amélioration des conditions socio-professionnelles des enseignants et la qualité de l’enseignement en République Démocratique du Congo ont été au cœur des échanges entre la ministre d’État en charge de l’Éducation nationale, Raisa Malu, et les députés nationaux du groupe parlementaire 3 Alliances. Cette rencontre s’inscrit dans un cadre de dialogue visant à renforcer l’engagement des parties prenantes pour la réussite du système éducatif congolais.

Lors de ces discussions, les deux parties se sont accordées sur l’importance de mutualiser les efforts afin de garantir un environnement scolaire sûr, inclusif et propice à l’épanouissement des élèves et à la reconnaissance du rôle central des enseignants. La ministre Raisa Malu a souligné l’engagement du gouvernement à répondre aux défis structurants du secteur éducatif, notamment à travers des réformes visant à améliorer les conditions de travail des enseignants et à promouvoir une éducation de qualité pour tous.

Les députés nationaux ont également exprimé leur volonté de soutenir les initiatives législatives et budgétaires nécessaires pour renforcer les infrastructures scolaires, améliorer les salaires des enseignants et assurer une meilleure gestion du secteur. Ce consensus témoigne d’une volonté collective de répondre aux attentes des communautés éducatives et de bâtir un système éducatif plus performant en République Démocratique du Congo.

Delphin Kankolongo

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Révision de la Constitution : « Comment parler d’État de droit sans toucher à cette Constitution ? Le peuple doit décider s’il veut révision ou changement total » (Augustin Kabuya)

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Le débat politique en République démocratique du Congo (RDC) s’intensifie autour de la question du changement ou de la révision de la Constitution. Le sujet, initialement évoqué par le président Félix Tshisekedi en octobre dernier à Kisangani, a été réaffirmé avec force par le secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Augustin Kabuya, lors d’un meeting avec les militants du parti ce jeudi.

Une campagne pour le changement de la Constitution

“Notre campagne, à partir de demain, c’est pour le changement de la Constitution. Que la population nous départage. Pour nous, c’est une question de vie ou de mort”a déclaré Augustin Kabuya.

En expliquant que cette démarche vise à sortir les Congolais de ce qu’il qualifie « d’esclavage constitutionnel ». Selon lui, la refonte de la Constitution est un impératif pour consolider l’État de droit instauré sous l’ère Tshisekedi.

Kabuya rejette les critiques de l’opposition qui voient dans cette initiative une tentative du président Félix Tshisekedi de s’accrocher au pouvoir en briguant un troisième mandat. « Ces discours manipulent le peuple. Nous n’en sommes pas là », a-t-il affirmé.

Un enjeu politique controversé

Pourtant, cette démarche suscite des inquiétudes parmi certains experts et membres de l’opposition. Le professeur Bob Kabamba, spécialiste des sciences politiques et l’un des rédacteurs de l’actuelle Constitution, estime que changer la Constitution équivaut à un « coup d’État juridique ».

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Lors d’une intervention sur TOP CONGO FM, il a expliqué que « lorsqu’on change une Constitution, les institutions en place tombent, rendant leurs animateurs démissionnaires ». Ce processus pourrait ouvrir la voie à une prolongation du mandat présidentiel de Félix Tshisekedi.

Les positions de Félix Tshisekedi

Le président Tshisekedi n’a pas caché son ambition de réformer la Constitution qu’il juge inadaptée aux réalités congolaises. Lors d’un meeting à Kisangani en octobre 2024, il avait dénoncé une Constitution « rédigée à l’étranger » et proposé la création d’une commission nationale composée d’intellectuels congolais pour élaborer un nouveau texte.

Samedi dernier, à Lubumbashi, il a confirmé cette intention devant une foule rassemblée à la place de la poste.

“Nous consultons le peuple congolais pour qu’il décide, de lui-même, s’il va s’arrêter à la révision ou carrément aller jusqu’au changement de la Constitution”a-t-il déclaré, ajoutant : « Personne ne changera mon avis sur cette question ».

Delphin Kankolongo

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