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« Tout régime sentant sa fin raffole de répression, de détournements et de musellement de la presse » (Patient Sayiba)
Dans une série de déclarations publiées sur son compte X, Patient Sayiba Tambwe, figure influente et expert en facilitation du commerce en République démocratique du Congo (RDC), a vigoureusement critiqué les dérives du régime actuel, qu’il accuse d’accentuer la répression, les détournements et d’ignorer les besoins de la population.
Une situation alarmante dans le pays
Ces propos traduisent une dénonciation claire de ce qu’il perçoit comme un pouvoir déconnecté de ses responsabilités, s’adonnant à des pratiques arbitraires au détriment de la démocratie et des libertés fondamentales.
Un appel à la responsabilité politique
Patient Sayiba Tambwe a souligné que la population congolaise continue de « subir des crises multiformes », alors que certains dirigeants, qu’il qualifie de « jouisseurs du royaume de Bakwanga », préfèrent se concentrer sur leurs propres avantages et détourner les fonds publics. Selon lui, « la souffrance de la population ne les touche pas », une situation qu’il juge « inacceptable ».
La nécessité d’un leadership engagé
Face à ce constat amer, Patient Sayiba Tambwe appelle à un changement de paradigme en faveur d’un leadership axé sur l’intérêt du peuple :
“La RDC mérite des leaders qui agissent avec courage et détermination, pas des pantins jonglant avec les souffrances de la population.”
Pour lui, il est temps que des dirigeants responsables et patriotes émergent pour relever les défis de la nation.
Delphin Kankolongo
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Transport Aérien : Félix Tshisekedi Lance Air Congo, Fruit d’un Partenariat avec Ethiopian Airlines
Ce mardi, à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a procédé au lancement officiel du vol inaugural de la nouvelle compagnie aérienne nationale, « Air Congo ». Cette initiative résulte d’une joint-venture entre la République Démocratique du Congo (51 % des parts) et Ethiopian Airlines (49 %), dans le but de relancer et moderniser le secteur aérien congolais.
Pour sa phase de lancement, Air Congo dispose de deux aéronefs Boeing 737-800 destinés à desservir plusieurs villes stratégiques du pays, notamment Lubumbashi, Goma, Kisangani, Kolwezi, Kalemie et Mbujimayi.
Prenant la parole lors de la cérémonie, Jean-Pierre Bemba, vice-Premier ministre et ministre des Transports, a annoncé une expansion rapide de la flotte :
“Air Congo va renforcer sa flotte avec quatre autres Boeing 737-800 dans moins d’un an, ainsi que deux autres avions de cette envergure dans les deux prochaines années.”
Un Engagement Fort pour la Modernisation du Transport Aérien
L’équipe dirigeante de « Air Congo » a souligné que ce partenariat stratégique présente de nombreux avantages, notamment :
- Des vols intérieurs réguliers, sécurisés et ponctuels ;
- La formation du personnel navigant pour garantir des standards de qualité internationaux ;
- L’implémentation de bonnes pratiques managériales et de discipline dans la gestion de la compagnie ;
- L’amélioration des installations aéroportuaires pour répondre aux besoins croissants des passagers ;
- Le développement de vols cargo inter-provinces, un levier essentiel pour la connectivité économique nationale.
Le Président-Directeur Général d’Ethiopian Airlines a, pour sa part, réaffirmé l’engagement total de son entreprise dans cette coopération :
“Les partenariats similaires avec le Togo et le Malawi ont donné des résultats probants et contribuent à l’avancement de l’industrie aéronautique africaine.”
Delphin Kankolongo
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RDC : Le Gouvernement Adopte un Nouveau Projet de Loi pour Moderniser et Dynamiser le Secteur de l’Électricité
Le vendredi 13 décembre 2024, le gouvernement de la République démocratique du Congo a adopté un projet de Loi modifiant et complétant la Loi n°14/011 du 17 juin 2014 relative au secteur de l’électricité, telle que révisée par la Loi n°18/031 du 13 décembre 2018. Présenté par le ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité, Teddy Lwamba, lors de la vingt-sixième réunion du Conseil des ministres présidée par le chef de l’État Félix Tshisekedi à la Cité de l’Union Africaine, ce projet marque une étape majeure dans la modernisation du secteur énergétique congolais.
Des innovations clés pour accompagner la transition énergétique
Selon le ministre Teddy Lwamba, cette nouvelle mouture introduit des concepts innovants visant à aligner la RDC sur les standards internationaux en matière de gestion et de production énergétique. Parmi les principales avancées, on note :
- L’intégration de la maîtrise d’énergie et de l’efficacité énergétique : des mécanismes pour une meilleure consommation et gestion des ressources électriques.
- La promotion de la transition énergétique : un cadre légal pour faciliter l’adoption progressive des énergies renouvelables et répondre aux défis environnementaux.
- La mise en place d’un service de dispatching : un outil stratégique pour assurer une répartition optimale de l’électricité produite et transportée dans le pays.
Un guichet unique et une licence globale pour dynamiser l’accès à l’électricité
Dans le cadre des innovations structurelles, le projet de Loi prévoit également :
- Un guichet unique pour simplifier et centraliser les démarches administratives liées aux investissements dans le secteur de l’électricité.
- La mise en place d’une licence globale couvrant les activités de production, de transport et de distribution dans les zones rurales et périurbaines. Cette mesure vise à améliorer l’accès à l’électricité pour les populations les plus éloignées et réduire les disparités énergétiques.
Vers une habilitation du gouvernement
Après discussions et délibérations, le Conseil des ministres a validé ce projet et l’a inclus dans le cadre du processus d’habilitation du gouvernement. Cette étape permettra au pouvoir exécutif d’assurer la mise en œuvre rapide des réformes nécessaires pour répondre aux besoins croissants en électricité de la population et du secteur industriel.
Delphin Kankolongo
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Nord-Kivu : Le M23 Intensifie son Offensive et Prend le Contrôle de Buleusa, Ouvrant Plusieurs Fronts à Lubero et Walikale
Depuis le mardi 17 décembre 2024, les rebelles du M23 ont intensifié leur offensive dans la province du Nord-Kivu, particulièrement dans les territoires de Lubero et de Walikale, où ils ont ouvert plusieurs fronts contre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les résistants Wazalendo. Les assaillants ont pris le contrôle de plusieurs localités stratégiques, dont Buleusa, une cité clé du groupement Ikobo dans le territoire de Walikale.
Selon des sources locales, après avoir mené une série d’attaques dans la région, notamment dans les zones frontalières du territoire de Lubero, les combattants du M23 ont affronté les troupes des FARDC avant de s’emparer de Buleusa. « Le M23 était déjà dans mon groupement Ikobo. Les rebelles ont mené 8 attaques avant d’entrer à Buleusa ce mardi après-midi », a indiqué le chef du groupement Ikobo, le Mwami Godefroid Likanga Makasi. Les violences ont fait au moins deux victimes civiles et ont contraint une partie de la population à fuir la zone.
Cette offensive fait suite à la prise de plusieurs autres localités dans le territoire de Lubero, dont Alimbongo, Matembe et Mambasa. Le M23 a également ouvert de nouveaux fronts dans la chefferie de Bwito, dans le territoire de Rutshuru, exacerbant ainsi les tensions et la situation humanitaire dans ces zones.
Les populations locales, principalement les habitants des villages occupés, ont été contraintes de fuir en raison des affrontements. De nombreuses personnes se réfugient dans les zones urbaines comme Walikale centre, mais les conditions de sécurité restent précaires, avec des accès limités en raison du terrain difficile et du manque d’infrastructures.
Des témoignages font état de violences accrues, avec l’utilisation de bombes par les rebelles, faisant des blessés et aggravant la crise humanitaire. « Les autorités doivent prendre leurs responsabilités, la situation devient insoutenable », a déclaré un responsable local de la radio, également en fuite.
Le M23, soutenu par le Rwanda selon les autorités congolaises, poursuit sa stratégie d’avancée territoriale. Cette offensive intervient alors que la région est déjà marquée par des tensions liées aux accords de cessez-le-feu, comme celui du processus de Luanda, qui n’a pas réussi à stopper les attaques rebelles. Les autorités congolaises, notamment le ministre de la Défense, sont de plus en plus critiquées pour leur incapacité à endiguer l’avancée des rebelles, certains observateurs dénonçant l’inefficacité des actions militaires sur le terrain.
Le ministre de la Défense, dont l’action est largement remise en question, est accusé de ne pas avoir mobilisé efficacement les troupes pour protéger les zones stratégiques et soutenir les FARDC. Certains analystes appellent à une révision urgente de la stratégie militaire pour contrer les avancées du M23 et préserver l’intégrité du territoire national.
Delphin Kankolongo
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Coopération RDC-UE : Kizito Pakabomba et Nathalie Berlanga Valident les Axes Stratégiques pour un Développement Minier Durable et Inclusif
Un atelier stratégique de validation des axes prioritaires de coopération entre l’Union européenne (UE) et le Ministère des Mines s’est tenu ce mardi 17 décembre 2024 à l’hôtel Pullman de Kinshasa. L’événement, présidé par le Ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a rassemblé des experts nationaux et internationaux, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des représentants de l’UE.
Parmi les participants figuraient la Conseillère représentant l’Ambassadeur de l’Union européenne en RDC, Nathalie Berlanga, et d’autres acteurs clés du secteur minier. Cet atelier avait pour objectif de définir et valider des axes de coopération concrets entre la RDC et l’UE, dans le cadre de la stratégie européenne Global Gateway.
Dans son discours d’ouverture, Kizito Pakabomba a exhorté les participants à œuvrer avec rigueur et détermination afin de formuler des recommandations efficaces et applicables. Il a souligné la nécessité de transformer les richesses minières de la RDC en moteur de croissance durable et inclusive, tout en réaffirmant l’engagement du pays à consolider un partenariat solide et mutuellement bénéfique avec l’Union européenne.
L’atelier a permis de poser les bases d’une coopération stratégique visant à maximiser le potentiel minier de la RDC tout en assurant une exploitation responsable, alignée sur les normes environnementales et sociales. Cette collaboration s’inscrit dans une vision commune visant à promouvoir le développement économique et à renforcer les infrastructures du pays, conformément aux objectifs du programme Global Gateway de l’UE.
Delphin Kankolongo
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Nord-Kivu : Fuite massive des populations de Mambasa et environs vers Butembo et Walikale face à l’avancée du M23
La situation sécuritaire au Nord-Kivu demeure préoccupante alors que les villages de Mambasa, Ndoluma, Kitsombiro, Bikara et Katondi se vident de leurs populations. Depuis la matinée de ce mardi 17 décembre, des mouvements de déplacement massif ont été observés. Les habitants fuient vers Kipese à l’est, Kasugho à l’ouest et, pour certains, vers Butembo en passant par Lubero-centre, situé plus au nord.
Cette fuite s’explique par la progression rapide des rebelles du M23, dont l’avancée suscite de vives inquiétudes tant pour la sécurité que pour la situation humanitaire dans la région.
Les FARDC tentent de contenir l’avancée du M23
D’après plusieurs sources locales, les Forces Armées de la RDC (FARDC) poursuivent leur réorganisation pour tenter de contenir la progression du M23, appuyé par le Rwanda. Les rebelles ont atteint ce mardi le village de Mambasa, à proximité de la localité d’Alimbongo.
Par ailleurs, dans le territoire de Walikale, des affrontements violents ont été signalés ce même jour entre les M23-RDF et les FARDC, appuyées par les forces d’autodéfense locales Wazalendo, autour de la localité de Pinga.
Buleusa sous contrôle des rebelles
Selon des informations confirmées, la localité de Buleusa est tombée sous contrôle des rebelles ce mardi avant-midi. Situé dans le territoire de Walikale, Buleusa constitue un point stratégique à la frontière avec le territoire de Lubero, à l’ouest.
La montée en intensité des combats et la progression des rebelles accentuent la crise humanitaire dans la région, marquée par un déplacement massif des populations, contraintes d’abandonner leurs villages pour se réfugier dans des zones supposées plus sûres.
La situation reste évolutive et appelle une réponse urgente pour protéger les civils et stabiliser la région.
Delphin Kankolongo
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Échec du Tripartite de Luanda : Thérèse Kayikwamba critique l’attitude de Paul Kagame, la qualifiant de « paternité » envers le M23
Le processus de négociation initié sous l’égide de la médiation angolaise a subi un revers important, selon la Ministre d’État, Thérèse Kayikwamba Wagner, lors du briefing de presse sur le processus de Luanda du 15 décembre 2024. Elle a exprimé une vive désapprobation concernant les actions du président rwandais, Paul Kagame, qu’elle a qualifiées de « paternité » envers le M23, un groupe armé accusé de déstabiliser l’est de la République Démocratique du Congo.
Kayikwamba a souligné que, bien que la RDC ait montré une volonté sincère d’engager un dialogue constructif sous la médiation de l’Angola, la position du Rwanda a compromis tout espoir de compromis. Selon la ministre, lors des négociations en cours à Luanda, l’introduction de nouvelles conditions par Kigali, exigeant un dialogue direct entre la RDC et le M23, a miné les efforts de paix.
« Nous étions si proches de conclure un accord, mais malheureusement, le Rwanda a opté pour la guerre », a déclaré Kayikwamba. Elle a insisté sur le fait que la RDC ne dialoguera pas avec un groupe qu’elle considère comme terroriste. Cette ligne rouge, clairement établie par le gouvernement congolais, a été réaffirmée lors de la conférence de presse, où la ministre a rejeté catégoriquement toute idée de négociation avec le M23 dans le cadre du processus de Luanda.
Pour Kayikwamba, l’attitude du Rwanda a non seulement bloqué le processus de paix, mais elle a également remis en question l’efficacité de la diplomatie régionale. « Le Rwanda porte une responsabilité claire dans l’échec du processus », a-t-elle ajouté.
La ministre a également évoqué la nécessité pour les autres parties prenantes, y compris les alliés de la RDC, de rendre le Rwanda responsable de ses actions, tout en réaffirmant l’engagement de la RDC à rester fidèle au processus de Luanda, visant à contraindre le Rwanda à respecter ses engagements.
Delphin Kankolongo
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Justice : La RDC dépose plainte contre Apple en Belgique pour recel de minerais issus de zones contrôlées par le M23
Le 17 décembre 2024, la République Démocratique du Congo (RDC) a déposé plainte contre les filiales d’Apple en France et en Belgique, les accusant de complicité de crimes de guerre, de blanchiment de faux et de tromperie des consommateurs. Cette action judiciaire intervient dans un contexte où les autorités congolaises cherchent à faire la lumière sur l’implication des multinationales dans l’exploitation de minerais provenant de zones en conflit.
L’avocat Robert Amsterdam, représentant du cabinet Amsterdam & Partners qui défend la RDC, a affirmé qu’Apple ne pouvait ignorer que sa chaîne d’approvisionnement était « contaminée par des minerais de sang ». Ces minerais, notamment l’étain, le tantale et le tungstène, sont utilisés dans la fabrication des appareils électroniques tels que les smartphones, tablettes et ordinateurs.
Ces ressources proviennent de la région du Kivu, dans l’est de la RDC, où des groupes armés, dont le M23 soutenu par le Rwanda, exercent un contrôle sur les mines. Le groupe rebelle génère des revenus d’environ 300 000 dollars par mois grâce à des taxes illégales imposées aux activités minières locales.
L’affaire soulève des questions sur l’efficacité des systèmes de traçabilité des minerais, comme le programme Itsci (International Tin Supply Chain Initiative), qui a perdu sa validation par l’Initiative des Minéraux Responsables (RMI) il y a près de deux ans. Pourtant, certaines entreprises continuent de le présenter comme un gage de traçabilité, malgré ses failles.
Ce procès marque le début d’une série d’actions judiciaires. Me Robert Amsterdam a indiqué qu’Apple a été choisie comme cible en raison de sa puissance économique et de sa communication sur ses engagements environnementaux, notamment sa prétendue contribution à la préservation de la planète.
En réponse, Apple reconnaît que, comme d’autres entreprises de la tech, elle se fournit indirectement en minerais provenant de la RDC et du Rwanda, via une chaîne complexe d’intermédiaires tels que des comptoirs, des raffineries et des fonderies, censés garantir la traçabilité des ressources conformément aux normes de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Delphin Kankolongo
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Guerre à l’Est : « Si l’on cesse de voler l’argent de l’État, on pourra renforcer les FARDC et chasser le M23 » (Martin Fayulu)
Dans un message publié sur le réseau social X, Martin Fayulu, figure de l’opposition congolaise et leader de la coalition Lamuka, a exprimé sa position sur la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Il a dénoncé la corruption comme un frein majeur au renforcement des Forces armées de la RDC (FARDC) dans leur lutte contre les groupes armés, notamment le M23.
« Si l’on cesse de voler l’argent de l’État, on pourra renforcer les FARDC et chasser le M23 », a déclaré Martin Fayulu, exhortant ainsi les Congolais à combattre la corruption qui, selon lui, prive l’armée nationale des ressources nécessaires pour remplir efficacement ses missions. Le message de Fayulu s’accompagne d’une référence à une vidéo de la journaliste gabonaise Modeste Okome, dont il invite ses compatriotes à « intérioriser le message ».
Une corruption systémique au cœur des critiques
La déclaration de Martin Fayulu intervient dans un contexte où la corruption est souvent pointée du doigt comme l’un des principaux obstacles au développement et à la stabilité en RDC. Selon plusieurs observateurs, le détournement des fonds publics contribue à l’affaiblissement des institutions, y compris l’armée, alors même que les défis sécuritaires s’intensifient dans l’Est du pays.
Le groupe armé M23, actif principalement dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, continue de menacer la stabilité régionale malgré les efforts diplomatiques et militaires déployés pour mettre fin à ses incursions. Face à cette situation, Martin Fayulu estime que la transparence dans la gestion des finances publiques permettrait non seulement de renforcer les capacités opérationnelles des FARDC, mais aussi d’instaurer une gouvernance plus efficace.
Un appel au sursaut national
Par ce message, l’opposant politique appelle les citoyens congolais à prendre conscience des conséquences de la corruption sur la sécurité nationale. Pour Fayulu, la lutte contre ce fléau apparaît comme une condition sine qua non pour restaurer la souveraineté du pays et assurer la protection des populations victimes des violences à répétition dans l’Est.
Delphin Kankolongo
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Lubero : Affrontements entre les FARDC et le M23-RDF près de Kitsombiro, pillages par les rebelles à Kanyambi, Lukuka, Ndoluma et Bikara
Les affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda ont repris tôt ce mardi matin dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Selon des sources locales, les combats ont éclaté autour du village de Kitsombiro après la chute des localités stratégiques de Matembe, Alimbongo et Vutsorovya.
Déplacements massifs de populations
La reprise des hostilités a provoqué une situation humanitaire préoccupante. Des sources locales déplorent un pillage systématique dans les villages de Kanyambi, Lukuka, Ndoluma, Kitsombiro et Bikara. Les populations, prises au piège des combats, fuient en masse vers des zones jugées plus sûres, notamment Lubero centre, ainsi que les villages de Kitshuku, Itili et Vukotina.
La stratégie militaire du M23 : une structure en trois étapes
Selon des informations recueillies, l’avancée rapide du M23 repose sur une stratégie militaire bien organisée, articulée autour de trois éléments principaux :
- Force spéciale appuyée par les RDF : Une force spéciale composée de militaires rwandais (RDF) et d’autres combattants étrangers serait présente aux côtés des rebelles du M23. Cette force joue un rôle décisif dans les combats initiaux pour prendre le contrôle des positions des FARDC. Des images tirées de vidéos de propagande montrent des éléments RDF, dont l’un se trouve aux côtés du porte-parole du M23, Willy Ngoma.
- Retrait stratégique des forces spéciales : Après la conquête d’un village, les forces spéciales se retirent, laissant la place à des combattants du M23 pour occuper le terrain et consolider les positions.
- La mise en scène médiatique : Ensuite, des civils en tenue militaire, armés d’armes légères, interviennent pour réaliser des vidéos célébrant la victoire. Ce sont ces images de propagande, souvent relayées sur les réseaux sociaux, qui entretiennent la perception d’une avancée triomphale du M23, tout en minimisant le rôle des forces étrangères dans les opérations.
L’armée congolaise en difficulté, critiques croissantes
Face à cette stratégie sophistiquée, les FARDC rencontrent des difficultés à maintenir leurs positions, ce qui suscite de nombreuses interrogations. Certains Congolais remettent en question la capacité de l’armée à résister face à ce qu’ils perçoivent comme des « petits soldats ». Cette situation alimente également des critiques visant à décrédibiliser les FARDC, fragilisant ainsi le moral des troupes et des populations.
Position du Rwanda : « Mesures de défense »
Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, justifie cette présence militaire aux côtés du M23 comme étant des « mesures de défense » pour le Rwanda. Une déclaration qui ne fait qu’attiser les tensions entre Kinshasa et Kigali, alors que les combats se poursuivent.
Situation toujours incertaine
Bien que les FARDC n’aient pas confirmé la chute d’Alimbongo, une source militaire affirme que les villages de Mbingi et Mbwavinywa, situés au-delà d’Alimbongo, restent sous leur contrôle. Les combats dans la région restent néanmoins intenses et l’évolution de la situation demeure incertaine.
Delphin Kankolongo
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Est de la RDC : « À partir du 2 janvier 2025, nous attaquerons tous les mercenaires blancs dans notre zone d’opérations » (Général Muhoozi Kainerugaba)
Le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major général des forces armées ougandaises (UPDF) et fils du président ougandais Yoweri Museveni, a émis un avertissement clair et sans équivoque à l’encontre des mercenaires blancs opérant dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce message, diffusé via la plateforme X (anciennement Twitter), marque un tournant dans la coopération militaire entre l’Ouganda et la RDC, dans le cadre de leur lutte conjointe contre les groupes armés.
Un ultimatum fixé au 2 janvier 2025
Dans une déclaration forte publiée sur X, le général Kainerugaba a affirmé :
“Je vais donner un seul avertissement à tous les mercenaires blancs opérant dans l’est de la RDC. À partir du 2 janvier 2025, nous attaquerons tous les mercenaires dans notre zone d’opérations.”
Ce message intervient dans un contexte où certains mercenaires étrangers seraient impliqués aux côtés des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la lutte contre le groupe rebelle M23. Selon le général, certains de ces mercenaires auraient mené des attaques contre des bases de l’armée ougandaise en RDC, ce qui justifie cette position ferme de l’Ouganda.
Un message à forte connotation symbolique et spirituelle
Dans un autre tweet, Muhoozi Kainerugaba a réitéré sa détermination en déclarant :
“Au nom de Jésus-Christ, le Dieu de tous les Bachwezi, il ne restera plus un seul mercenaire blanc en RDC à la même époque l’année prochaine.”
Ce ton martial et spirituel reflète la gravité de l’avertissement et renforce la posture intransigeante de l’Ouganda face à ces présences étrangères qu’il juge indésirables dans la région.
Le rôle de l’Ouganda dans la lutte contre les groupes armés en RDC
L’armée ougandaise est déployée en RDC dans le cadre de l’« Opération Shujaa », une coopération militaire conjointe avec les FARDC. Cette mission vise principalement à neutraliser les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe terroriste sévissant dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Cette coopération, qui a débuté en novembre 2021, a jusqu’ici permis des avancées significatives contre les ADF.
Cependant, l’intervention ougandaise dans l’est de la RDC soulève des enjeux géopolitiques complexes, notamment en raison de la présence de nombreux acteurs armés, nationaux et étrangers, dans cette région marquée par des décennies de conflits.
Delphin Kankolongo
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