Ce mercredi, à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa, le Chef de l’État, qui est également Commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC), a présidé une réunion élargie du Conseil supérieur de la défense.

La réunion, à laquelle participaient la Première ministre Judith Suminwa, des officiers supérieurs des principales branches des forces armées, de la police et des services de sécurité, s’est concentrée sur l’examen de la situation opérationnelle à travers le pays, avec un accent particulier sur l’Est de la RDC.

Cette réunion marquait la première intervention publique du nouveau Chef d’État-major général, Jules Banza Mwilambwe, qui a exposé les grandes lignes de sa vision stratégique pour renforcer les capacités des FARDC. Selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, les troupes congolaises ont repris l’initiative sur le terrain. Il a souligné que « dans les jours à venir, la montée en puissance des FARDC se poursuivra et les territoires occupés par les forces d’agression seront récupérés un par un. »

En plus des aspects opérationnels, la réunion a abordé les dimensions diplomatiques des tensions dans l’Est du pays. Patrick Muyaya a indiqué une « isolation croissante du Rwanda« , suggérant que ce pays ne cherche pas la paix dans la région. À ce sujet, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, a reçu des instructions claires sur la conduite à tenir sur le plan diplomatique.

Enfin, le Conseil a décidé de poursuivre les actions judiciaires contre toutes les attitudes et comportements susceptibles de compromettre l’unité nationale ou de nuire à l’effort de soutien aux FARDC.

Delphin Kankolongo

Accra, Ghana – Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, accompagné de la Première dame Denise Nyakeru, a assisté mardi à la cérémonie officielle d’investiture du nouveau Président élu du Ghana, John Dramani Mahama, à la place de l’Indépendance, au cœur de la capitale ghanéenne.

L’événement a vu la participation d’une vingtaine de chefs d’État africains, soulignant l’importance de cette transition démocratique pour l’Afrique de l’Ouest.

Dans son discours inaugural, le Président Mahama a énoncé quatre engagements majeurs pour son mandat, notamment le redressement de l’économie nationale et la lutte contre la corruption. Il a qualifié cette cérémonie d’alternance de « consécration de la maturité démocratique » du Ghana.

Le couple présidentiel congolais, invités personnels du Président Mahama, a profité de l’occasion pour féliciter le nouveau couple présidentiel ghanéen, renforçant ainsi les liens d’amitié et de fraternité entre les deux nations.

Delphin Kankolongo

Ce dimanche 5 janvier 2025, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est entretenu au palais Diwan Amiri de Doha avec l’Émir du Qatar, Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, dans le cadre d’un renforcement stratégique des relations bilatérales entre les deux pays.

Cette rencontre, marquée par une volonté commune d’approfondir les liens entre Kinshasa et Doha, a mis un accent particulier sur les opportunités d’investissements en RDC, ainsi que sur les questions de paix et de stabilité à l’échelle internationale.

Mme Valérie Lusamba Kabeya, ambassadrice de la RDC au Qatar, a également pris part à ce tête-à-tête. S’exprimant à l’issue de l’entretien, elle a déclaré :

« Les relations entre nos deux États sont récentes et il est impératif de les entretenir. Elles sont très importantes et appréciées des deux côtés. »

Des échanges stratégiques pour la coopération économique

Cette visite s’inscrit dans la continuité des démarches entreprises depuis mars 2024, lors d’une première rencontre entre Félix Tshisekedi et l’Émir du Qatar. Cette dernière avait notamment conduit, trois mois plus tard, à l’implantation à Kinshasa de Qatar Airways, symbolisant une première étape concrète dans la matérialisation de la coopération économique entre les deux nations.

Le président Tshisekedi a également accordé une audience à Saoud Al Thani, vice-Premier ministre et ministre qatari de la Défense. Bien que les détails de cette séance de travail n’aient pas été divulgués, cette rencontre reflète la volonté de diversifier les axes de collaboration, notamment dans les domaines stratégiques.

Une visite pour cimenter les relations bilatérales

En arrivant ce dimanche matin à Doha, Félix Tshisekedi marque un nouveau jalon dans le réchauffement des relations entre la RDC et le Qatar. Cette visite, bien que brève, traduit la dynamique ascendante de coopération entre Kinshasa et Doha, fondée sur une vision commune de développement et de stabilité.

Delphin Kankolongo

À l’aube de l’année 2025, Son Excellence Madame Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre et Cheffe du Gouvernement, a adressé un message de vœux à la nation congolaise, empreint d’espoir, de solidarité et de détermination pour bâtir une République démocratique du Congo unie et prospère.

Dans son discours, Madame la Première Ministre a exprimé ses souhaits les plus sincères de bonheur, de prospérité et de santé à tous les citoyens, tout en appelant à une année placée sous le signe de la paix, de la sécurité et de la stabilité. Elle a également tenu à rendre hommage à la mémoire des victimes des drames survenus au cours de l’année écoulée, tels que les catastrophes naturelles, naufrages et accidents de circulation, tout en exprimant sa compassion aux familles endeuillées.

Face à la guerre qui affecte le pays depuis trois décennies, elle a réitéré son engagement à soutenir les personnes déplacées vivant dans des conditions précaires.

Elle a également salué avec ferveur le sacrifice des membres des Forces de Défense et de Sécurité, qui protègent le territoire national avec bravoure.

En vue de 2025, Madame Judith Suminwa a appelé les Congolais à relever ensemble les défis pour bâtir un Congo plus beau et prospère, dans un esprit de cohésion nationale. Elle a, en outre, exprimé ses vœux de succès au Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et aux membres du Gouvernement dans la poursuite des efforts pour le développement du pays.

« Bonne et heureuse année 2025 ! Que vive la République démocratique du Congo ! », a conclu la Cheffe du Gouvernement dans son adresse solennelle.

Delphin Kankolongo

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont renforcé leurs opérations militaires contre le groupe rebelle M23 soutenu par le Rwanda (M23/RDF) ce samedi, dans le sud du territoire de Lubero. Les bombardements intenses menés par l’armée congolaise ont particulièrement ciblé les zones d’Alimbongo et ses environs.

Consolidation des positions à Mambasa

Selon des sources militaires, les FARDC ont également consolidé leur contrôle autour de Mambasa, une localité stratégique. Cette avancée vise à renforcer la sécurisation de cette région et à contenir les incursions rebelles.

Violations des droits humains à Bingi

À Bingi, des rapports alarmants révèlent que les rebelles du M23 exercent une pression accrue sur les populations déplacées. Ils ordonnent aux civils de regagner leurs domiciles sous menace de représailles, une tactique destinée à les utiliser comme boucliers humains en prévision d’éventuelles offensives. Ces pratiques, dénoncées par des sources locales, constituent une violation flagrante des droits humains et des conventions internationales.

Désorganisation des rebelles face à l’aviation congolaise

Depuis l’arrivée de l’aviation congolaise sur cette ligne de front, le M23 semble désorganisé, peinant à préparer une riposte efficace. Ce déséquilibre militaire pourrait permettre aux FARDC et aux groupes de défense locale Wazalendo de reprendre prochainement plusieurs localités et villages sous contrôle rebelle.

Avancées des Wazalendo dans le territoire de Masisi

Dans le territoire de Masisi, les jeunes combattants Wazalendo ont repris les villages de Nguba et Lushingi, situés dans le groupement de Bashali Mukoto. Ces victoires marquent un regain de dynamisme des forces locales face à l’insurrection.

Une stratégie militaire en évolution

Ces récentes offensives témoignent de la montée en puissance des FARDC et des Wazalendo dans la lutte contre le M23. Cependant, la situation reste fragile, et les populations civiles demeurent les principales victimes de ce conflit qui continue de ravager l’est de la RDC.

Delphin Kankolongo

Les États-Unis ont une fois de plus appelé le M23 et les forces rwandaises à la cessation immédiate des hostilités et à leur retrait des positions occupées dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette position a été réaffirmée par le Secrétaire d’État américain, Antony J. Blinken, lors d’un entretien téléphonique, vendredi 27 décembre, avec le président Félix Tshisekedi.

Soutien au processus de paix de Luanda

Au cours de cet échange, Antony J. Blinken a salué l’engagement du chef de l’État congolais dans le processus de Luanda, sous l’égide du président angolais João Lourenço, ainsi que sa participation aux pourparlers du 15 décembre dernier. Ces discussions s’inscrivent dans le cadre des efforts régionaux pour parvenir à une paix durable dans l’est de la RDC, ravagé par les conflits armés.

Le Secrétaire d’État américain a réitéré l’importance d’une cessation immédiate des hostilités de la part du M23 et des Forces de défense rwandaises (RDF). Il a également exhorté Félix Tshisekedi à poursuivre les initiatives visant à neutraliser d’autres groupes armés, notamment les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).

Collaboration avec Uhuru Kenyatta

Antony J. Blinken a salué la collaboration du président Tshisekedi avec l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, qui joue un rôle clé dans la médiation entre le gouvernement congolais et le M23. Les États-Unis voient en cette collaboration un levier important pour renforcer les chances de succès du processus de paix.

Inquiétudes sur la situation dans le Nord-Kivu

Cette intervention diplomatique intervient alors que la situation dans l’est de la RDC reste critique. Le représentant des États-Unis au Conseil de sécurité avait, il y a une semaine, exprimé sa vive inquiétude face à l’avancée du M23, qui continue de conquérir de nouveaux territoires dans la province du Nord-Kivu. Washington avait également plaidé pour l’accélération de la mise en œuvre du Mécanisme de vérification dans le cadre du processus de Luanda.

Une action américaine renforcée

Par cette prise de position, les États-Unis réaffirment leur engagement pour une paix durable dans la région et leur soutien aux efforts diplomatiques conduits par l’Afrique centrale et orientale. Ils appellent toutes les parties prenantes à respecter les accords en cours et à privilégier le dialogue pour mettre fin à la crise sécuritaire dans l’est de la RDC.

Delphin Kankolongo

Ce samedi, à Mbujimayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, le Président Félix Tshisekedi a procédé à l’inauguration de l’hôpital rénové de la Muya. Cette infrastructure de santé, dotée d’équipements de dernière génération, représente un progrès significatif dans l’amélioration de l’accès aux soins de santé dans la région.

Composé de 10 bâtiments et équipé de 100 lits, l’hôpital de la Muya dispose de services de pédiatrie, gynécologie, chirurgie avec une salle d’opération moderne, soins intensifs et autres services connexes. Lors de son allocution, le Gouverneur de la province, Jean Paul Mbwebwa Kapo, a exprimé sa gratitude envers le Chef de l’État, affirmant que « le véritable progrès social commence par la santé ».

Le Dr Kayembe, médecin chef de l’hôpital, a souligné la portée symbolique de cette infrastructure :

« Cet hôpital est bien plus qu’un hôpital, c’est un symbole de progrès, d’espoir et de solidarité. »

Le ministre de la Santé, le Dr Roger Kamba, a quant à lui rappelé que cette inauguration marque une étape importante dans la quête d’un système de santé accessible et de qualité :

« L’hôpital de la Muya n’est pas une fin mais une étape vers l’accès aux soins de santé de qualité pour tous les Congolais. »

La cérémonie a été clôturée par une visite guidée du Chef de l’État, qui a tenu à tester lui-même certains équipements médicaux pour s’assurer de leur bon fonctionnement.

Delphin Kankolongo

Le 8 décembre 2024, lors d’une messe à Mbuji-Mayi, Abbé Blaise Kanda a adressé un message fort au président de la République, Félix Tshisekedi, concernant l’achèvement des travaux de la route Kalambambuji, un projet crucial pour le développement de la province du Kasaï-Central. Dans ses propos, l’Abbé a exprimé l’impatience de la population locale en ces termes : « Si vous ne terminez pas la route Kalambambuji, ne revenez pas ici, on ne vous écoutera pas. »

Cette déclaration fait écho à un sentiment de frustration croissante parmi les habitants de la région, qui attendent depuis plusieurs années la concrétisation de ce projet d’infrastructure vital. La route Kalambambuji, surnommée « la route de l’espoir », doit relier la ville de Kananga au port de Lobito, en Angola, et est vue comme un levier majeur pour désenclaver le Grand Kasaï et renforcer les liens économiques avec l’Afrique australe.

L’inspection des travaux par le Président Tshisekedi

Le 25 décembre 2024, dans le cadre de sa mission d’itinérance dans l’espace Grand Kasaï, le président Félix Tshisekedi s’est rendu à Kananga pour inspecter l’avancement des travaux de la route Kalambambuji. Accompagné du ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, Alexis Gisaro, et de plusieurs autres membres du gouvernement, le chef de l’État a pu constater le premier tronçon asphalté de cette route stratégique, dont la fin des travaux est prévue pour juin 2025.

Les entrepreneurs chinois, qui ont repris le chantier en septembre dernier, ont présenté aux autorités congolaises l’état d’avancement des travaux. Selon le ministre Gisaro, les 230 km de la route devraient être entièrement praticables d’ici juin 2025, bien que des travaux d’assainissement et de pose de bitume nécessitent encore un délai supplémentaire.

Le discours de Félix Tshisekedi à Kananga

En réponse aux préoccupations des habitants de la province, Félix Tshisekedi a assuré, lors de sa visite du 24 décembre, que son gouvernement s’engageait fermement à achever ce projet d’ici la fin de son mandat. Le président a rappelé que la route Kalambambuji est l’un des projets phares de son deuxième quinquennat, soulignant son importance stratégique pour la région.

« Faites-moi confiance. Regardez si je ne vais rien faire pendant mes cinq ans. Si rien est fait, quand je reviendrai ici, jetez-moi des pierres », a déclaré Félix Tshisekedi lors de son discours, cherchant à rassurer la population de Kananga quant à la réalisation des projets d’infrastructures.

Delphin Kankolongo

Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, poursuit sa mission d’itinérance dans l’espace Kasaï, en se rendant ce jeudi à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental. Cette visite marque la deuxième étape d’un périple démarré mardi dernier, visant à renforcer la présence de l’État au cœur du pays et à superviser des projets de développement.

Mercredi, le Chef de l’État a assisté à la messe de la Nativité à Kananga, en présence de la Première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi. Cette étape spirituelle a été suivie par une visite de terrain, au cours de laquelle le Président a inspecté le grand chantier de la route Kalamba-Mbuji, reliant Kananga à la frontière angolaise. Ce projet, pris en charge par une entreprise chinoise, est essentiel pour améliorer les infrastructures et faciliter les échanges entre la RDC et ses voisins.

Pour l’arrivée du Président à Mbuji-Mayi, d’importantes mesures de sécurité ont été déployées. Les forces de l’ordre ont renforcé leur présence, notamment en censurant la circulation à moins de 20 mètres de l’aéroport de Mbuji-Mayi, afin de garantir une arrivée en toute sécurité.

Delphin Kankolongo

Dans une opération de grande envergure menée le 26 décembre 2024, des éléments du groupe armé local Wazalendo ont capturé 14 combattants du M23-RDF sur l’axe Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo, province du Nord-Kivu. Cette arrestation survient après une embuscade tendue par les Wazalendo, une milice communautaire qui lutte pour la sécurité et la stabilité de la région face aux attaques des groupes armés, notamment le M23 soutenu par le Rwanda.

Une capture décisive

Les 14 combattants du M23, tous vivants, ont été immédiatement remis aux Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Selon des sources militaires, ils ont été transportés dans une jeep vers la ville de Goma, où ils seront présentés à la presse nationale et internationale. Cette annonce a suscité des attentes concernant les informations sensibles que ces prisonniers pourraient fournir, notamment sur les stratégies et les soutiens extérieurs du M23.

Un rôle crucial des Wazalendo

Les Wazalendo, bien que constituant une force informelle, jouent un rôle essentiel dans la lutte contre les groupes armés qui déstabilisent l’est du pays. Leur implication dans cette capture est un exemple de la résistance locale face à l’occupation par des forces étrangères et rebelles, notamment le M23, qui contrôle plusieurs zones stratégiques près de la frontière avec le Rwanda. Cette intervention démontre la collaboration croissante entre les milices locales et les FARDC dans la sécurisation de la région.

Contexte sécuritaire tendu

Le territoire de Nyiragongo, et plus particulièrement l’axe Kibumba, est régulièrement le théâtre d’affrontements violents entre les FARDC, les groupes armés locaux et les forces rwandaises. La situation sécuritaire dans le Nord-Kivu reste précaire, avec des milliers de civils pris dans les combats entre les différents belligérants. Les FARDC, appuyées par des milices locales comme les Wazalendo, continuent de mener des opérations pour reprendre le contrôle des zones occupées par les rebelles, notamment le M23, qui bénéficie de soutiens extérieurs.

Delphin Kankolongo